L’UNSA demande une meilleure rémunération des secrétaires de mairie

L’UNSA demande une meilleure rémunération des secrétaires de mairie

Pour l’UNSA, la revalorisation de la NBI des secrétaires de mairie ne peut se limiter à 10 points d’indice. C’est tout leur cadre d’emploi qui doit être revu. Une position défendue par les représentants UNSA au CSFPT, l’instance chargée de viser les projets de décret dont celui de cette NBI. L’UNSA a été entendue par le gouvernement qui a accru la revalorisation.

Déclaration liminaire au projet de décret relatif aux secrétaires de Mairie


Le métier de secrétaire de mairie repose sur la polyvalence des tâches à tous les niveaux et sur l’autonomie, principalement dans les petites communes rurales. C’est là que « la » secrétaire de Mairie, cette fonction étant fortement féminisée, est souvent adjointe administrative de catégorie C à temps non complet. Elle est souvent seule dans la filière administrative de sa collectivité, directement rattachée au maire. 

La charge de travail est immense et chronophage : gestion quotidienne des mails, rédaction de tous les courriers sortants, élaboration et suivi des documents comptables et budgétaires, suivi de l’inventaire communal (relations trésorerie), propositions, assistance aux élus, mises en œuvre des décisions de l’équipe municipale, préparation, rédaction et suivi de tous les actes administratifs, suivi des listes électorales, préparation des élections, tenue des bureaux de vote, tenue des registres d’état civil, PACS, organisation et participation aux mariages, baptêmes civils (le samedi matin et/ou après-midi en dehors du temps de travail), ressources humaines (paies, charges sociales, relations avec les autres agents de la collectivité… Je pourrais ainsi continuer sans fin cet inventaire de tâches à la Prévert…. A tout cela s’ajoute bien entendu, l’accueil divers des habitants, souvent sans les élus… lors des permanences de mairie fixes, mais également en dehors pour rendre service aux administrés, qu’elles finissent par bien connaître. 

Ce contexte de travail ne leur permet souvent pas de dégager de temps pour les formations (pas ou peu de remplaçantes) ni de pouvoir prendre le temps de leur évolution professionnelle. Il entraine également des difficultés pour poser des congés et génère le non-paiement des heures complémentaires et supplémentaires. 

Alors, oui, pour l’UNSA une revalorisation de ce métier avec augmentation de la NBI est largement justifiée, d’autant que les primes Rifseep sont souvent dérisoires et fluctuantes au bon vouloir des maires…

Aujourd’hui il nous est proposé un projet de décret visant à leur faire l’aumône de 10 points d’indice. Ces agents, qui permettent le bon fonctionnement des collectivités, se voient royalement accorder à titre de revalorisation une vingtaine d’euros nets par mois, à condition d’être bien évidement à temps complet.

C’est pourquoi l’UNSA demande que soit réellement revue la fonction de Secrétaire de mairie, « premier visage du service public », selon Madame de Montchalin et conformément à son engagement du 25 novembre dans le Loiret.

Malgré ses réserves, l’UNSA votera favorablement pour ce projet, qui doit être une première étape ! 


 Les représentants UNSA au CSFPT

Voir aussi : Le communiqué de presse UNSA Territoriaux

Agnès LAMBERT

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